mardi 23 juillet 2013

Cheongjiyeon waterfall et le motel du Fail (Jour 3)

De retour à Seogwipo après nos visites de la journée, la nuit n'était pas encore tombée et nous avions donc le temps d'aller visiter les chutes d'eau de Cheongjiyeon qui ne ferment qu'à 22h.
Suivant les indications du GPS et les panneaux en coréen, nous nous sommes perdus dans Seogwipo et avons une nouvelle fois tourné en rond dans le même quartier que le matin. Ci-dessous, la carte de nos déplacements dans Seogwipo du point D au point A. Oui, nous ne sommes pas doués, mais reconnaissez que d'après la carte, nous étions presque dessus. Mais en fait non, nous n'étions pas dessus, mais au-dessus.
Nous sommes arrivés juste à temps à 19h avant le coucher du soleil pour pouvoir prendre de belles photos avec encore un peu de lumière. Bon, nous ne vous cachons pas qu'il a tout de même faire avec un autobus rempli de touristes chinois et qu'il n'était pas toujours facile d'avoir une photo sans chinois et avec le bon éclairage.
La chute d'eau principale : Cheongjiyeon pokpo
La même photo avec Fred
Sous un autre angle
Le paysage verdoyant autours de la rivière
La vue sur le port de Seogwipo en repartant
Après avoir quitté les chutes de Cheongjiyeon, nous avions décidé d'aller manger dans un restaurant où nous pourrions tester une spécialité de l'île. Les spécialité de Jeju incluent : la viande de cochon noir, la viande de cheval, les plats à base de galchi (un poisson local), et les plats à base de fruits de mer pêchés par les plongeuses de l'île. C'est finalement un barbecue coréen qui proposait de la viande de cochon noir qui retint notre attention.
Ça nous a coûté 31.000wons à deux (21€), mais le budget repas ayant jusqu'ici été très faible, nous ne regrettons pas, parce que c'était vraiment bon. Au niveau du goût on sent effectivement une petite différence avec la viande de porc classique, mais il est assez difficile d'expliquer cette différence.
Barbecue coréen à proximité de Cheongjiyeon waterfall
Après avoir mangé, il nous a fallu trouver un endroit où nous pourrions dormir sans nous ruiner, ce qui n'est pas forcément une mince affaire dans le centre ville de Seogwipo, surtout à proximité d'un lieu touristique comme les chutes de Cheongjiyeon. Nous avons essayé deux motels qui nous ont proposé des chambres à 60.000wons (40€) et 70.000wons, soit plus du double de ce que nous avions payé la veille à Namwon. Nous envisagions donc de nous éloigner un peu du centre ville, lorsque j'ai repéré au coin d'une rue un motel qui avait l'air un peu plus miteux que les autres.
Photo du motel prise de jour le lendemain, mais ça vous donne une idée
Nous apprendrons plus tard que le motel en question n'en était pas un, mais qu'il s'agissait en fait d'un yeogwan (여관). 
Pour l'explication de la qualité et des tarifs des moyens d'hébergement en Corée du Sud : Yeogwan << Motel << Hotel. Et pour les modes d'hébergement alternatifs : Jimjjilbang (sauna coréen qui fait aussi dortoir) << Minbak (sorte de pension à la coréenne où on dort à plusieurs par terre dans la même pièce, petit-déj parfois fourni) << Guest House.

Avec un Yeogwan, nous avions donc choisi un des hébergements les moins chers possible, mais aussi d'une qualité plus que médiocre. Lorsque nous sommes entrés, la jeune fille à l'accueil a poussé un cri de détresse :
- 할머니 ! 외국인 ! (Halmeoni ! Oegukin !)
Ce qui peut se traduire par : "Grand mère ! (Au secours) des étrangers !" Ça fait toujours plaisir quand tu arrives quelque part.
Une vieille totalement croulante est arrivée depuis une pièce derrière l'accueil. Après une brève conversation en coréen, elle nous a expliqué qu'elle avait des chambres disponibles pour 30.000wons la nuit, et nous a accompagné au troisième étage avec la clé, pour voir si nous acceptions ou non la chambre qu'elle comptait nous proposer.

Je crois que cette chambre était de loin la plus miteuse que nous ayons vu pendant tout notre séjour en Corée. De l'énorme moisissure au plafond de l'entrée d'où coulait un liquide jaunâtre qui formait un marécage à l'emplacement où nous devions laisser nos chaussures en passant par les insectes écrasés sur les murs, et par le lit minuscule, ça ne démarrait franchement pas bien.
Le plafond dans l'entrée avec l'ampoule qui ne marche pas
물 ! 물 ! 물 있어요 ! (Mul ! Mul ! Mul isseoyo !) "De l'eau ! De l'eau ! Il y a de l'eau !" S'exclama la vieille coréenne en pointant du doigt l'énorme flaque d'eau dans l'entrée. Elle nous expliqua également que nous pouvions traverser la flaque à l'aide de la paire de tongs qu'elle nous avait fournie. Malgré tout, et sachant que nous aurions du mal à trouver autre chose, nous avons accepté la chambre.
La flaque dans l'entrée avec les tongs en plastique
La situation ne s'est pas améliorée lorsque la vieille mamie nous a apporté le lit au sol supplémentaire qui s'est avéré être en fait un tapis. Nous n'allions donc pas avoir d'autre choix que dormir ensemble dans le lit pas très grand. Par la suite, alors que Fred prenait sa douche, la lumière de la salle de bain montra des signes de faiblesse, et il s'avéra qu'il n'y avait pas que le plafond de l'entrée qui n'était plus étanche, celui de la salle de bain aussi.
Le plafond de la salle de bain
De mon côté, je découvrais une serviette sale oubliée entre le lit et le mur et je n'ai pas vraiment osé regardé sous le lit ... Autre point d'effroi, les couvertures du lit que nous allions devoir partager et le dessous de lit étaient dans un matériaux qui gratte et qui allait se révélé terrible pour nos coups de soleil.
Le lit qui gratte avec une autre moisissure au plafond
Nous avons tout de même survécu à la nuit, même s'il fallait attention de ne pas assommer l'autre à chaque fois qu'on bougeait et surtout ne pas bouger trop vite pour ne pas raviver les brulures des coups de soleil avec les draps qui grattent.

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