Ce weekend, je devais au départ faire un peu de randonnée dans les montagnes autours de Séoul, mais trollé par la météo coréenne, ça ne s'est pas passé comme prévu ... En principe, la saison des pluies en Corée arrive fin Juillet avec beaucoup d'averses orageuses le soir. Mais cette année il a fait très sec et la période des pluies n'a pas vraiment eu lieu. Et c'est donc ce weekend que toute la pluie que nous n'avons pas eue en Juillet a décidé de tomber. A l'eau donc mes projets de randonnée ...
Mon weekend peut donc se résumer aux soldes du vendredi soir et à la sortie de Dimanche après midi sur Gangnam dans un café "échange linguistique", suivi d'un restaurant et d'un karaoké qui n'était pas prévu à la base mais où nous avons quand même bien rigolé.
Avant de partir à Gangnam, loin loin loin de l'autre côté de Séoul, je suis passé par l'université avec l'intention retirer des sous au distributeur qui est dans le hall du High-Tech Center d'INHA et je me suis heurté à la frustration d'un groupe de coréens outrés parce que la porte de derrière de l'université était fermée leur bloquant ainsi l'accès à la bibliothèque, endroit incontournable pour un dimanche après midi du mois d'Août. De mal en pis, après avoir fait le tour pour accéder au distributeur, je suis passé devant une salle de révision qui était noire de monde, c'était juste avant de tomber sur le collègue vietnamien dans le hall d'entrée qui remontait au laboratoire, sa pause de midi étant finie. Je le redis donc, Dimanche 12 Août, 13h30 : la bibliothèque est pleine histoire de réviser pour les examens qui sont en Décembre prochain, et certains de mes collègues vont travailler ...
Fort de ce constat et après avoir brièvement expliqué à mon collègue interloqué, que non je ne venais pas travailler, mais juste retirer de l'argent avant de sortir sur Séoul (le choc des cultures), je suis donc parti vers le métro.
J'explique brièvement le concept d'un café linguistique : En gros des locaux et des étrangers de toutes les nationalités viennent pour discuter dans le plus de langues possibles. Il y a ceux qui viennent pour se perfectionner dans une langue bien précise
Ne faisant rien comme tout le monde et après avoir fait plusieurs tables, j'ai fini par sympathiser avec un groupe de deux japonaises et une coréenne-japonaise, sous le regard réprobateur de Daniel qui m'a accusé d'avoir trahi la patrie Coréenne. C'est aussi comme ça que je me suis retrouvé à parler en allemand avec Tomiko, professeur de japonais à Séoul et à tenter de communiqué avec ses deux amies Tatsuki et Yuna avec mes restes de japonais et nos bases communes en coréen. Oui, à Séoul je parle en allemand avec des japonaises. S'étant résigné au fait qu'il serait plus facile d'obtenir quelque chose d'une japonaise que d'une coréenne, Daniel a fini par nous rejoindre à contre-coeur, ne manquant pas de rappeler à Tomiko que la Corée avait battu le Japon 2-0 au football dans la nuit de Samedi à Dimanche.
L'ambiance entre les deux pays n'est pas vraiment au beau fixe en ce moment, entre le foot aux JO et le président Sud Coréen qui est allé aux Dokdo (des cailloux pourris que les deux pays revendiquent comme étant à eux), Tokyo a rappelé son ambassadeur à Séoul et menace d'éjecter l'ambassadeur coréen s'il ne s'explique pas rapidement sur cette acte qui aura des conséquence dramatique sur les relations entre les deux pays.
Il ne faisait donc pas bon d'être Yuna la coréenne-japonaise déjà un peu malmenée par ses deux amies japonaises et considérée comme traîtresse à la patrie par Daniel.
C'est l'arrivé d'un américain particulièrement vulgaire qui a mis tout le monde d'accord. Des mots poétiques ont fusé dans plusieurs langues : "shibal", "yarô", "arschloch", "kisama", "connard" et "douchebag" pour ne citer que celles là. Il faut dire que l'approche cavalière consistant à critiquer l'organisation et à proposer d'inviter les japonaises qu'il venait de rencontrer (en les prenant pour des coréennes) dans un restaurant beaucoup mieux que celui proposé par les organisateurs et en m'expliquant en français en prenant un accent gay, pardon pour les gays, que de toute façon "c'était pas pour moi" et que quand bien même "on pouvait partager" et que son restaurant était "le meilleur samgyeopsal de Corée", n'était peut-être pas la bonne approche. Pas de bol, Tomiko avait des bases suffisantes en français et en anglais pour saisir l'essence de son propos et comme notre ami était le seul à ne pas parler du tout coréen, nous avons tout de suite pu nous mettre d'accord pour le fuir, non sans l'avoir traité de tous les noms.
Nous avons donc continué la soirée sans lui dans un samgyeopsal, loin loin loin du sien. Peut-être pas le meilleur de Séoul, mais bon et pas cher. Après quoi nous avons enchaîné sur Baskin & Robbins, où nous avons littéralement fait une overdose de crème glacée chère (mais tellement bonne) et de chocolat. Et nous avons fini dans un Noraebang (karaoké) histoire de digérer et nous remettre de nos émotions.
Le karaoké en japonais sous-titré coréen, ça vaut le déplacement. Désolé pour les haters, mais c'était surtout de la K-Pop, voir de la K-Pop en japonais, genre du T-Ara ou du Kara en version japonaise. Si, en coréen nous avons évidemment fait "Gangnam Style".
Je suis particulièrement fier de mon score sur Jumping de Kara et Danzaï no Hana.
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