Tout comme la France et les États-Unis, la Corée du Sud va aussi tenir des élections présidentielles cette année. En effet, c'est la semaine prochaine, le 19 Décembre pour être précis que doit se tenir l'élection qui déterminera le prochain président qui succèdera à Lee Myung-bak.
Les présidents coréens sont élus pour 5 ans et ne peuvent pas faire deux mandats successifs. La présidentielle coréenne est une élection à tour unique, pas de deuxième tour comme chez nous, à laquelle tous les coréens de 19 ans et plus peuvent participer, y compris les coréens établis à l'étranger depuis cette année.
Les élections en Corée font l'objet de mesures particulières, en effet afin d'encourager les gens à aller voter les jours d'élections sont fériés en Corée du Sud. Cette mesure a été prise il y a quelques années pour essayer de forcer les gens à aller voter, ce qu'ils ne faisaient pas trop occupés à aller travailler. Le succès de la mesure est mitigé puisqu'en Corée, à l'exception de la fête de Chuseok, les coréens vont quand même travailler, même les jours fériés. Les taux de participations sont entre 50% pour les élections locales et autours de 70% pour les élections parlementaires ou présidentielles.
Comme beaucoup d'autre pays, la Corée du Sud essaye aussi de mobiliser ses jeunes pour qu'ils aillent voter. En effet, ici aussi beaucoup de jeunes ne se sentent représentés par aucun candidat ou aucun parti et bien souvent décident de ne pas voter.
Toujours est-il qu'entre le manifestations dans les quartiers de Séoul pour encourager les gens à voter et les banderoles d'élection dans les rues, l'élection est particulièrement visible ces dernières semaines.
Notons aussi que bien qu'on ne sache pas trop pourquoi, se tenait aujourd'hui un vote anticipé pour la présidentielle auquel plusieurs de nos collègues se sont rendus ce matin. On ne sait pas trop si c'est pour alléger les bureaux de vote mercredi prochain, ou pour laisser le choix entre deux jours pour voter, mais on pourrait y voir un risque de fausser l'élection. (Nous éditerons si nous avons des précisions)
Les élections en Corée font l'objet de mesures particulières, en effet afin d'encourager les gens à aller voter les jours d'élections sont fériés en Corée du Sud. Cette mesure a été prise il y a quelques années pour essayer de forcer les gens à aller voter, ce qu'ils ne faisaient pas trop occupés à aller travailler. Le succès de la mesure est mitigé puisqu'en Corée, à l'exception de la fête de Chuseok, les coréens vont quand même travailler, même les jours fériés. Les taux de participations sont entre 50% pour les élections locales et autours de 70% pour les élections parlementaires ou présidentielles.
Comme beaucoup d'autre pays, la Corée du Sud essaye aussi de mobiliser ses jeunes pour qu'ils aillent voter. En effet, ici aussi beaucoup de jeunes ne se sentent représentés par aucun candidat ou aucun parti et bien souvent décident de ne pas voter.
Toujours est-il qu'entre le manifestations dans les quartiers de Séoul pour encourager les gens à voter et les banderoles d'élection dans les rues, l'élection est particulièrement visible ces dernières semaines.
Notons aussi que bien qu'on ne sache pas trop pourquoi, se tenait aujourd'hui un vote anticipé pour la présidentielle auquel plusieurs de nos collègues se sont rendus ce matin. On ne sait pas trop si c'est pour alléger les bureaux de vote mercredi prochain, ou pour laisser le choix entre deux jours pour voter, mais on pourrait y voir un risque de fausser l'élection. (Nous éditerons si nous avons des précisions)
L'élection cette année oppose principalement Park Geun-hye (à gauche) pour le parti Saenuri et Moon Jae-in (à droite) pour le DUP.
La scène politique coréenne est assez semblable à celle des États-Unis, pas de droite et de gauche comme en France, mais des démocrates et des conservateurs. Dans les faits il y a plus de deux partis et deux candidats qui s'affrontent dans les différentes élections y compris pour la présidentielle : Il y a au total sept candidats pour cette présidentielle, mais la plupart d'entre eux représentent une infime fraction des voix.
On notera le retrait il n'y a pas très longtemps du candidat Ahn Cheol-soo, qui a pendant un moment été considéré comme un troisième candidat potentiel et qui parce qu'il n'était affilié à aucun parti s'était attiré la sympathie de ceux qui d'habitude ne votent pas, et plus particulièrement des jeunes. Il s'est retiré de la course à quelques semaines de l'élection afin d'éviter de drainer trop de voix de l'opposition. Il n'a cependant donné aucune instruction de vote.
Pour ce qui est des partis, le Saenuri se rapproche un peu de l'aile droite de notre UMP, et le DUP c'est comme nos partis centristes UDF et UDI.
Les candidats sont aussi très intéressants.
Park Geun-hye est la fille du dictateur Park Chung-hee qui dirigea la Corée du Sud de façon autoritaire de 1962 à 1979. Malgré le fait que son régime ait été très oppressif et qu'il n'est pas respecté la constitution en restant 15 ans au pouvoir, Park Chung-hee est également connu pour avoir lancé l'économie Sud-coréenne d'après guerre, en particulier en permettant le développement des chaebols comme Samsung, LG et Hyundai. Après l'assassinat de sa mère par un agent nord coréen, Park Geun-hye assura plus ou moins le rôle de première dame de Corée du Sud de 1974 à 1979. Elle est par la suite entrée en politique en 1998, a perdu la primaire du Saenuri contre Lee Myung-bak l'actuel président en 2007 et est donc cette année candidate à la succession de celui-ci.
Un extrait du film sur l'assassinat de Park Chung-hee par le patron de la CIA Sud-coréenne.
De son côté, Moon Jae-in est un ancien avocat s'étant principalement occupé d'affaires sur les droits de l'homme. C'est aussi l'ancien secrétaire général du cabinet présidentiel de Roh Moo-Hyun, président de la République de Corée de 2003 à 2008 (avec une destitution de 2 mois en 2004). Moon Jae-in est arrivé sur le devant de la scène politique lorsque l'ex président Roh Moo-Hyun a sauté du haut d'une falaise en Mai 2009. Quand on vous dit que c'est palpitant la politique en Corée du Sud !
Actuellement les sondages créditent Park Geun-hye d'une légère avance. En effet, en période de ralentissement de la croissance et à cause des frasque de la Corée du Nord, il semble que les vieux coréens se sentent nostalgique la période où leur ancien dictateur avait relancé l'économie, tandis que les plus jeunes générations sont plus en faveur de quelqu'un de plus modéré comme Moon Jae-in.
Un autre point important est que tous les médias traditionnels : Télévision, radio, et affichages publics, auxquels se réfèrent la classe un peu plus âgée, sont totalement verrouillés par le pouvoir en place. Les jeunes se sont totalement désintéressés de ses médias vendus à leurs dirigeants et ne suivent plus que les nouveaux médias alternatifs comme internet, ou les réseaux sociaux qui sont beaucoup plus hors de contrôle, malgré quelques tentatives du président Lee Myung-bak d'envoyer des gens en prison pour des tweets ironiques sur la Corée du Nord ou critiques vis-à-vis de la présidence Sud-coréenne.
Le pays est actuellement coupé en deux par une véritable fracture entre les générations, avec l'ancienne génération favorable à un État fort et autoritaire qui peut-être permettra au pays de rester en forte croissance au prix de quelques libertés, et les jeunes qui préfèreraient un État plus respectueux des libertés, plus social, plus démocratique et qui apporterait du renouveau.
Un autre point important est que tous les médias traditionnels : Télévision, radio, et affichages publics, auxquels se réfèrent la classe un peu plus âgée, sont totalement verrouillés par le pouvoir en place. Les jeunes se sont totalement désintéressés de ses médias vendus à leurs dirigeants et ne suivent plus que les nouveaux médias alternatifs comme internet, ou les réseaux sociaux qui sont beaucoup plus hors de contrôle, malgré quelques tentatives du président Lee Myung-bak d'envoyer des gens en prison pour des tweets ironiques sur la Corée du Nord ou critiques vis-à-vis de la présidence Sud-coréenne.
Le pays est actuellement coupé en deux par une véritable fracture entre les générations, avec l'ancienne génération favorable à un État fort et autoritaire qui peut-être permettra au pays de rester en forte croissance au prix de quelques libertés, et les jeunes qui préfèreraient un État plus respectueux des libertés, plus social, plus démocratique et qui apporterait du renouveau.
Résultats le 19 au soir, la veille de notre départ.
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