vendredi 16 novembre 2012

Un crucifix dans la nuit

Je profite d'un moment de calme alors que nous venons de poster les versions finales de nos articles de conférence (on croise les doigts) pour vous rédiger un petit article sur l'urbanisme et la religion en Corée.

On ne le sait pas toujours, mais la Corée du Sud est le pays d'Asie ayant le pourcentage le plus élevé de chrétiens. En fait, le christianisme a même doublé les religions locales puisque la Corée compte 19.7% de Protestants, 6.6% de Catholiques (soit un total de 26.3% de chrétiens), 23.2% de Bouddhistes et quelques 3% de déclarés Confucianistes, la doctrine qui a le plus influencé la péninsule dans l'histoire.    
Malgré quelques couacs au milieu de XVIIIème siècle, le christianisme qui est pourtant arrivé assez tard a plutôt bien pris dans la péninsule coréenne et a même connu de fortes extensions après la guerre de Corée avec l'arrivée de tous les réfugiés Chrétiens fuyant la Corée du Nord communiste d'une part et le développement d'un modèle religieux à l'américaine d'autre part.
Dans un pays à très forte densité urbaine, presque 15 millions dans l'agglomération Séoul-Incheon où nous nous trouvons avec Frédéric, les temples, églises et autres édifices religieux chrétiens ont pris une place particulière qui est caractéristique de la Corée du Sud.
Une église à peu près normale de jour
 Il est absolument impossible lorsqu'on se promène de nuit dans les rues Sud-coréennes de louper les crucifix illuminés un partout. Dans des agglomérations où il n'y a pas toujours la place pour faire de grandes églises ou cathédrales comme en Europe (il y en a quand même quelques unes), petites chapelles et lieux de cultes improbables au dernier étage d'un centre commercial ou dans un hangar ne sont pas rares, et que ce soit les grandes églises ou les lieux de cultes improvisés, Tous ont un point commun : Le crucifix illuminé qui brille dans la nuit.
Dans un paysage urbain nocturne où les néons sont légions, les églises ne font pas exception à la règle et on peut apercevoir presque tout les cent mètres un crucifix dans la nuit.

Un crucifix dans la nuit, on peut en apercevoir des dizaines dans le paysage nocturne Séoulite (Sinchon)
L'église de Dowon, en face la piscine. Une horreur architecturale que la photo ne saurait décrire. Si vous pensiez avoir des lieux de cultes modernes moches à côté de chez vous, celui-là bat des record. Ce n'est pas flagrant sur la photo, mais l'énorme crucifix lumineux est accroché comme une boule de Noël sous une sorte d'Arche savamment percée pour faire un effet lumineux. Espérons juste que c'est bien accroché, sinon au prochain cyclone ça risque de tomber sur les fidèles.
Un autre crucifix. C'est un de ces lieux de culte miniature dont je vous parlais
Même dans les montagnes, au milieu de nulle part, on trouve encore des crucifix dans la nuit.

lundi 12 novembre 2012

Les 20 ans du laboratoire

Ce weekend avait lieu un évènement un peu particulier : le 20ème anniversaire de notre Laboratoire à INHA University, ouvert en Novembre 1992 par le Professeur Jo. Nous avons donc été prévenu quelques jours avant qu'à cette occasion, nos collègues ainsi que les anciens membres du laboratoire allaient organiser sur tout le weekend une grande fête pour célébrer comme il se doit cet évènement. Bien entendu, tous les anciens et actuels membres du laboratoire étaient conviés à se joindre aux festivités.

Jusqu'au dernier moment, nous avons été sceptiques pour savoir si nous devions accepter ou poliment décliner l'invitation. En effet, bien que ce genre d'évènement soit finalement assez normal et courant en Asie, nous restons toujours un peu mitigés lorsqu'il s'agit de prendre sur notre temps libre pour faire des activités avec nos collègues de travail. En effet, pour nous qui ne passons pas l'essentiel de notre vie au laboratoire et n'avons pas l'habitude de vivre socialement par le travail, la question de savoir si on préfère vaquer à nos occupations personnelles ou bien si on souhaite participer à ce genre de sorties ou au repas du samedi midi (qui empiète bien sur l’après-midi ) se pose toujours.
Néanmoins, nous avons aussi considéré qu'il ne serait pas très diplomate de refuser et qu'après tout, ça ne pouvait de toute façon qu'améliorer nos relations avec nos collègues. En gros, nous avions tout à gagner en acceptant.

Pour ajouter du suspense sur l'évènement, à peu près tous les détails nous étaient inconnus : heure de départ, planning exact, activités, quoi emporter, jour et heure de retour ... Personne n'avait l'air de savoir vraiment comment devait se dérouler ce weekend. Une organisation à la coréenne, avec tout qui a l'air d'être improvisé au dernier moment, sans qu'on puisse vraiment être sûr de si c'était le cas ou si c'était organisé secrètement et que nous n'étions juste pas tenu au courant des détails. Les seules choses que nous savions le samedi matin du départ, c'est que nous allions partir pour Gapyeong à 2h de voiture d'Incheon, que nous rentrerions le dimanche dans la journée (sans plus de détails), que nous ferions peut-être de la randonnée, qu'il faudrait rester loin de Professor à table si nous voulions éviter de trop boire, et qu'hypothétiquement Fred et moi avions été assignés à la voiture de Professor pour le voyage.

C'est finalement après le classique repas du samedi avec Professor que le départ a eu lieu. A défaut d'être dans la voiture de Professor, nous étions dans la voiture d'un ancien avec lui en tant que passagers. En effet, comme Professor doit pouvoir faire la fête autant qu'il le souhaite, il était logique que des anciens le conduisent et le ramènent. Nous avons également eu une chance incroyable en tombant avec ce vénérable ancien : c'est un des rares coréen que nous connaissons qui sache conduire normalement ! Pas à 150 dans les tunnels, pas de virages sur 2 roues dans les routes en lacets au milieu des montagnes, sans doubler par la droite ou sur les trottoirs, sans à-coups, sans choisir les sorties d'autoroute sur les zébras , et sans piler aux barrières de péages parce qu'il s'est aperçu qu'il n'avait plus que 15 mètres pour freiner, etc. Bref, pour le coup, gros coup de chance avec le chauffeur, nous n'avons pas été terrorisés pendant 2h à l'arrière d'une voiture folle et nous avons même pu roupiller un peu pendant le trajet. Nous ne verrons plus les routes de la même façon lorsque nous rentrerons en France.


C'est finalement vers 16h15 que nous sommes arrivés sur place. Une pension au milieu des montagnes avec vu sur la vallée. On avait vraiment l'impression d’être au milieu de nulle part et c'est un peu ça qui faisait le charme de l'endroit.

Le bâtiment dans lequel nous avons passés la nuit

Dans la continuité de l'organisation improvisée, nous nous sommes occupés comme nous avons pu jusqu’à ce que tout le monde soit arrivé. En effet, les voitures étant parties au compte-goutte d'Incheon et certains n'ayant pu partir que tard dans l’après-midi, la fête à proprement parler n'a pu commencer que vers 18h, après que toutes les voitures soient arrivées, non sans se perdre. En attendant Kyeong-Jin et Ajid qui étaient perdus dans la montagne, ce sont les chats de la pension qui ont fait office de mascottes et ont été l'attraction principale de ce début de soirée.


Puis la soirée a pu commencer, par un séminaire organisée par Myeong-duk, et pendant lequel nous avons eu : Un discours de Professor, une présentation de tous les grands projets du laboratoire ses 20 dernières années, la présentation des projets en cours, et bien sur la découpe des gâteaux et une remise de fleurs et de cadeaux pour Professor.
Étonnamment, nous nous sommes surpris à comprendre des pans entiers du discours tout en coréen de Professor, ce qui prouve qu'avec quelqu'un qui ne parle pas trop vite, notre apprentissage de la langue commence à porter ses fruits.
Petit regret tout de même, il semble que dans la confusion de la soirée qui s'en suivit, tout le monde ait oublié de manger les gâteaux.
Myeong-duk, Setha, Rottanac

Setha, Fred, Rottanac et Myeong-Hyun
Notre Professor pendant son discours
La soirée a continue avec le plus important : le repas. Au programme, sashimis en entrée, puis barbecue coréen. Essentiellement du porc (Samgyeopsal), mais aussi un peu de boeuf et quelques fruits de mers plutôt impressionnants pour Professor et les vénérables anciens.

Bien sur, beaucoup d'alcool, trop peut-être pour moi et pour d'autres.
Disons qu'il n’était pas raisonnable de continuer à boire lorsque Professor est venu nous voir pour vérifier que tout le monde buvait bien. Dans les meilleurs cas, la soirée a finit par des démonstrations d'aptitudes dans des langues étrangères insoupçonnées, avec des gens se découvrant des talents en japonais, en anglais, en coréen ou en allemand, mais aussi des déclarations émouvantes. Dans les mauvais cas, du vomi et une méchante gueule de bois le lendemain. On ne doute pas que les photos et vidéos concernées referont surface lors de grandes occasions pour les personnes concernées. En attendant, voici quelques photos d'avant que ça ne parte trop en n'importe quoi :
Myeong-Hyun et Ivan
Setha et Rottanac

3 anciens

Visal, Woori, Rottanac, Chol-Hee

Visal et Rottanac


Myeong-Hyun et Myeong-Duk

Devy et Fred
Moi, Visal, Woori, Rottanac, Chol-Hee, et Fred
Entre les gens qui ronflaient, ceux qui étaient malades et les lits coréens à même le sol, nous étions tous pas très frais le dimanche matin. Au départ, il était prévu de faire de la randonnée le dimanche, parce que Professor est un grand passionné de randonnée nous a-t-on dit. Mais la météo peu favorable et notre état général de fatigue, ainsi que le fait que nous avions mangé toutes les provisions ont fait que ce projet a été annulé.

Le trajet du retour avec un conducteur plus coréen dans sa façon de rouler, et donc plus nerveux, a été un peu difficile. Conduite nerveuse, montagnes et gens pas frais ne font en effet pas bon ménage, de plus nous sommes rentrés sous des trombes d'eau et dans une tempête épouvantable. Bref, le retour ne fut pas de tout repos !

Dans l'ensemble nous sommes très contents de ce weekend, et n'avons vraiment pas regretté d'y avoir participé. 

jeudi 8 novembre 2012

Suneung ou l'examen coréen d'entrée à l'université

Aujourd'hui est un jour un peu spécial en Corée, même si de notre côté au laboratoire, on ne peut probablement pas s'en rendre compte. C'est en effet le jour du Suneung (수능) qui a lieu le 2ème jeudi de Novembre tous les ans. Le Suneung, ou aussi appelé en anglais "College Scholastic Ability Test", est l'examen standard accepté pour l'entrée dans n'importe quelle université coréenne, l'équivalent du baccalauréat "en quelque sorte" (la suite de l'article va expliquer ces guillemets).

Il n'est probablement pas possible de ce rendre compte de notre point de vue français, cependant quelques exemples peuvent vous aider à saisir l'importance de cet examen ici.
Tout d'abord au niveau de l'organisation spéciale faite dans tous le pays pour ce jour particulier : les institutions publiques et beaucoup d'entreprises reculent leurs horaires d'ouverture de 9h à 10h pour éviter de créer des embouteillages qui pourraient empêcher certains élèves d'arriver à l'heure sur les lieux d'examen. Ensuite, la fréquence des métros et bus entre 7 et 9h est augmentée, et toute circulation interdite à moins de 200m des centres d'examen. Certains étudiants sont même escortés par la police jusqu'au centre d'examen si ils ne pensent pas arriver à l'heure. Enfin, même les avions sont interdits de décollage ou atterrissage pendant 15min le matin pour la partie écoute de l'épreuve de langue coréenne et pendant 20min pour celle des langues étrangères, afin d'éviter de la pollution sonore.

Également à signaler : les prières des parents pour le succès de leurs enfants devant le lycée, et les élèves des classes inférieures (les juniors) encourageant les élèves passant le test à l'entrée du lycée. Vous pouvez le voir sur la vidéo suivante, ou sur les très bonnes images de l'article suivant.


On pourrait penser que les pauvres étudiants sont les seuls à souffrir. Et bien non, parce que la situation n'est pas envieuse non plus pour les professeurs chargés de créer les épreuves. Ceux-ci passent un mois enfermés, et préparent les énoncés d'examen pendant toute cette période sans aucun contact autorisés avec l'extérieur. Près de 700 personnes pour écrire l'examen, faire les vérifications, mais aussi pour superviser et surveiller tout cela qui ne sont libres de rentrer chez eux qu'à la toute fin de l'examen.
Aucune information ne peut s'échapper, et les règles sont tout aussi strictes pour les élèves le jour du test. Aucun matériel électronique n'est autorisé, des détecteurs de métaux sont installés près des salles de classes, et toute personne souhaitant aller au toilettes est escortée.

Le test est si important que la majorité de l'éducation depuis le primaire-collège est déjà centrée pour la préparation du Suneung. L'entrée à l'université est un passage obligatoire pour les Sud-Coréens, car le pays possède un des plus haut taux de diplômés d'universités. Un mauvais résultat à ce test est donc synonyme de mauvaise université, ou pire de n'être accepté à aucune université, et oblige à repasser l'examen l'année suivante (environ 20% des étudiants font cela). On comprend que la pression relative à cet événement soit donc vraiment immense. Il semblerait que la majorité des étudiants coréens voient cela comme une question de vie ou de mort, on pourrait presque ajouter malheureusement "à juste titre". A remarquer par ailleurs que le taux de suicide chez les coréens est le plus élevé parmi les pays développés de l'OCDE, et que la principale raison cité par les jeunes coréens pour envisager le suicide est... "academic pressure". Dans les autres causes, je pourrais parler aussi de certains cas de manque de tolérance au sein de l'éducation coréenne, avec des intimidations/mauvais traitements/exclusion faites à certaines personnes trop "différentes" (on a ça aussi en France bien sûr, mais ici ne pas rentrer dans la communauté, ne pas être considéré "normal" du point de vue coréen est probablement encore plus difficile) mais cela ne rentre pas dans le cadre de l'article. Vidéo en anglais ci-dessous sur le suicide chez les étudiants.


Ainsi, le ressenti des coréens avant cet examen est que toute leur vie dépend entièrement de cet examen, et beaucoup d'étudiants visent des résultats permettant d'atteindre les cieux, le fameux "SKY", du nom des 3 universités coréennes les plus renommées: Seoul national university, Korea university et Yonsei university.

En ce qui concerne l'examen en lui-même, les élèves ne peuvent le passer qu'une fois par an, et il est donc réservé aux "seniors", les étudiant en dernière année de lycée (même si les autres étudiants des classes inférieures peuvent le passer pour s'entraîner). Le test se déroule sur 9h sur un seul jour, et les épreuves sont divisées de la façon suivante :
  • First period : Korean language, 50 questions including 5 listening items, 08:40~10:00 (80 minutes)
  • Second period : Mathematics (select 1 type) , 30 questions including 9 short-answer questions, 10:30~12:10 (100 minutes)
    • Mathematics Type 'Ga','가' : MathⅠ, MathⅡ, and 1 selection (Further Calculus, Probability and Statistics, Discrete Mathematics)
    • Mathematics Type 'Na','나' : MathⅠ
    • MathⅠ: index numbers and logarithm, matrix, sequence, limit of sequences, exponential and logarithm functions, permutation and combination, probability, statistics. - MathⅡ: equation and inequality, limit of a function and continuity, differentiation of a polynomial function, integration of a polynomial function, quadratic curve, space figure and coordinates, vector.
  • Third period : English with listening, 50 questions including 17 listening items, 13:10~14:20 (70 minutes)
  • Fourth period : Social Studies/Sciences/Vocational Education (select 1 type, and select max. 3 subordinate subject)
    • Social Studies
      • Ethics (Ethics & Thought + Korean Traditional Ethics)
      • Korean History, Korean Modern and Contemporary History, World History
      • Korean Geography, World Geography, Economic Geography
      • Law and Society, Politics, Economics, Society and Culture
    • Sciences (Ⅱ-subjects cannot be chosen up to 2 subjects)
      • Physics Ⅰ, Chemistry Ⅰ, Biology Ⅰ, Earth Science Ⅰ
      • Physics Ⅱ, Chemistry Ⅱ, Biology Ⅱ, Earth Science Ⅱ
    • Vocational Education 
      • 1 subject can be chosen out of 4 computer-related subjects : Agricultural Information Management, Basic Information Technology, General Computers, Fishery and Shipping Information Processing
      • Up to 2 subjects can be selected : Understanding of Agriculture, Techniques in Basic Agriculture, Introduction to Industry, Basic Drafting, Commercial Economy, Principles of Accounting, Introduction to Fisheries, General Marine Affairs, General Oceanography, Human Development, Food and Nutrition, General Design, Programming
  • Fifth period : Foreign Languages or Chinese Characters and Classics 
    • German I, French I, Spanish I, Chinese I, Japanese I, Russian I, Arabic I, Chinese Characters and Classics (select 1 subject)
L'examen est fait de telle façon que le taux de notes maximales dans les différentes épreuves doit être inférieur à 1% des candidats. Après obtention des résultats fin Novembre-début Décembre, les étudiants doivent choisir 3 universités, qui sont divisées en 3 catégories :
- 가 (Ga), qui considèrent seulement le score du Suneung
- 나 (Na), qui considèrent à la fois le score du Suneung et les notes des 3 ans de lycée
- 다 (Da), où sont à la fois considérés le rang académique et la participation à la vie de l'école.

D'autres moyens de rentrer dans les universités sans passer par cet examen existent, comme par exemple étudier dans un lycée à l'étranger ou rentrer sur admission spéciale si on est un athlète, mais cela n'est pas accessible à tous.

Tout cela met en exergue la place probablement trop importante donnée aux résultats purs en Corée. Ici sur les CVs, c'est presque si on met plus en avant son GPA ou son score au TOEIC qu'une quelconque courte expérience professionnelle, et il existe de nombreux tests ou certifications à passer (entre autres le plus connu ici est probablement le SSAT, test d'aptitude pour rentrer chez Samsung). Tout ce système peut forcer les parents à envoyer leurs enfants dans les meilleurs "hagwon" (instituts privés) qui sont légions ici, ou à trouver des tuteurs particuliers. Cette somme importante d'argent investie dans l'éducation peut se révélé ruineux pour les parents à long terme, et la pression sur les enfants n'est que renforcée par toutes ces finances investies en eux pour leur réussite scolaire. 
Avec ça, un trait est aussi tiré sur les loisirs dans la plupart des cas. Pour réussir ces tests, il faut étudier beaucoup et mémoriser, voire plutôt ingurgiter, beaucoup de connaissances. Et puis lorsque l'on voit les épreuves, la créativité peut sembler également ne pas être nécessaire. Ici pas d'improvisation dans la façon de travailler, l'apprentissage se fait à la dure, en passant des heures devant des livres sur son bureau, que ce soit au lycée, au hagwon ou chez soi.

On pourrait se dire qu'après cet examen et l'entrée à l'université, la vie est plus facile, mais ce serait oublier que plus de 80% des étudiants vont à l'université... La concurrence continue donc, et le nombre trop important de personnes ayant un diplôme universitaire fait que beaucoup d'entre eux auront à la sortie une rémunération bien trop faible par rapport à leur niveau de qualification.

Alors certes oui, aucun modèle éducatif n'est pas parfait -le système français a bien des défauts également- et la Corée a montré une réussite certaine par la voie employée quand on voit le classement de ces étudiants parmi les pays développés, mais la question est... à quel prix ? Peu de temps libre et loisirs, une créativité laissée de côté car presque "inutile", stress voire suicide dans le pire des cas... Les élections présidentielles en décembre prochain augureront peut-être de changement dans ce domaine, mais celui-ci risque d'être long et difficile.

En bonus pour terminer, deux vidéos (en anglais) sur le test et l'avis des coréens :

lundi 5 novembre 2012

C'est l'Automne, et on se gèle !

Oui, ça fait un moment que c'est officiellement l'automne, mais ici en Corée ça se fait vraiment sentir depuis deux ou trois semaines : Les températures ont chuté rapidement et nous avons depuis peu un vent bien froid qui souffle. Entre le froid et la pluie, nous avons du rallumer le chauffage et ressortir les gros manteaux. Autre changement notable, il fait nuit encore plus tôt que d'habitude, ce qui en Corée n'est pas rien. La nuit tombe en ce moment autours de 17h30.

Et attendant que le froid vraiment polaire de l'hiver nous arrive dessus, quelques photos de l'automne en Corée. Principalement des photos d'INHA, mais aussi quelques unes prises sur Séoul. Il y en aura probablement d'autres ce weekend avec la sortie pour les 20 ans du laboratoire.